Touche pas à ma forêt-Pyrénées
Touche pas à ma forêt-Pyrénées
BP 25
65300 Lannemezan
POINTS DE VUE
Convergence d'intérêts - Dépasser les rivalités supposées pour mieux défendre le territoire
La menace sur le territoire pyrénéen n’est pas à prendre à la légère. L’accaparement de la ressource bois et de la ressource eau pour des projets industriels démesurés aura des conséquences pour tous : paysans, entreprises locales, tourisme, citoyens.
Dans ce contexte, il est fondamental que les habitants des territoires fassent front commun et soient solidaires les uns les autres.
Les rivalités entre « bobos » et « bon sens paysan», entre écolos et chasseurs, peuvent disparaître. Ces rivalités sont exacerbées par ceux qui convoitent les biens communs et par des politiques sous influence. Diviser pour mieux régner. Tout ceci est bien connu.
Revenons aux fondamentaux et réfléchissons ensemble à la façon de vivre en bonne intelligence : Comment veut-on habiter le territoire ? Comment veut-on se nourrir ? Comment veut-on s’organiser collectivement ? A quels usages voulons-nous que soient utilisées la forêt et l’eau ?
La forêt pyrénéenne est le symbole de tous ces enjeux. Nous ne la défendons pas seulement parce qu’elle est jolie, mais parce qu’elle est un élément naturel vital. Il est essentiel de nous rappeler que la mobilisation citoyenne peut être un puissant levier d’action. Utilisons-le pour la protection de la forêt pyrénéenne et pour la préservation de notre territoire.
Résistance morale - La mélancolie de l'écoterroriste
Nous vivons une époque confuse, dangereuse : la guerre pour horizon, le grignotage incessant des libertés, l'accroissement de la précarité, la politique de fragmentation de la société, le climatoscepticisme d'Etat, les discours de politiques hors-sol ou sous influences… l’ambiance est carrément faisandée.
Dans le lot des tragédies quotidiennes, l’écologie n’est pas épargnée. En France, c’est un grand retour en arrière : la reprise des travaux de l’A69 ; le Conseil d’Etat qui valide finalement la construction des mégas bassines du Poitou ; la loi Duplomb qui réintroduit des pesticides dangereux et affaiblit l’indépendance de l’Anses, l’agence nationale chargée d’évaluer et d’autoriser la mise sur le marché des pesticides.
Et puis il y a l'inversion des valeurs, qui conduit à l'essor d'un faux réel : les écologistes sont devenus des fascistes, les fascistes des progressistes. Même l'Office Français de la Biodiversité (OFB), la police environnementale, est désavouée par un certain nombre d'élu.e.s et carrément lâchée par le gouvernement dont elle est censée faire respecter les lois. Les militants écologistes sont désignés du néologisme "écoterroristes". L'"écoterrorisme », une arme politique pour les discréditer. Un terme sans existence juridique et qui vise à criminaliser la mobilisation écologiste. Stratégie nauséabonde utilisée pour détourner l'opinion publique des problèmes réels que questionnent ces mobilisations. Créer un ennemi de l'intérieur est utile pour entraver les libertés et asseoir son autorité. Tout ceci est bien connu.
Alors que faire ? Accepter la fatalité, se résigner ?
"J’ai labouré la mer" disait Simon Bolivar comme un constat d’impuissance au crépuscule de sa vie. Mais ce n'est pas parce qu'une cause semble perdue qu'il faut renoncer à se battre pour elle. "Ça ne passera pas par moi" disait un philosophe contemporain. "Je ne collaborerai pas. Dans ce que je ferai, dans mon comportement, dans mon trajet d’existence, dans ma façon de vivre, dans ce que je dirai, ça ne passera pas par moi".
La défense du vivant n’est pas une cause perdue. L’avenir de l’Humanité n’est pas sur Mars. L’avenir de l’Humanité est sur terre, ici et maintenant !
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Deux dangereuses écoterroristes en action durant la mobilisation pour des forêts vivantes à Pau en 2025.