Touche pas à ma forêt-Pyrénées
Touche pas à ma forêt-Pyrénées
BP 25
65300 Lannemezan
Les dévoreurs de forêt contre-attaquent
La forêt, et la forêt pyrénéenne en particulier, devient un Eldorado pour les industriels. Des projets démesurés la menacent. Plus généralement, ils menacent les éléments naturels indispensables à notre survie : l'eau, l'air, ainsi que la biodiversité et le paysage.
Complexes industriels pour produire du carburant d'aviation ; data center ; usines de production de charbon végétal, etc. ; les projets se multiplient et l'eau et la biomasse forestière pyrénéennes sont convoitées.
Ces projets sont présentés comme vertueux écologiquement et socialement. En réalité, leur modèle économique est guidé par des objectifs de rentabilité, de consommation et d'utilisation des ressources insoutenable pour la forêt, son écosystème et sa biodiversité.
Ces activités industrielles risquent aussi de porter atteinte aux acteurs actuels de la filière bois et de dégrader l'activité touristique portée par des paysages et un patrimoine naturel riches et précieux.
Pouvons-nous laisser faire ?
Projet E-CHO : sacrifier la forêt pyrénéenne pour faire voler des avions
Parmi les nombreux projets industriels qui menacent la forêt pyrénéenne, il en est un qui se distingue par sa démesure et son absurdité : le projet E-CHO, porté par la start-up Elyse Energy.
C'est à Lacq, près de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques (64), que ce projet de complexe industriel porteur de 800 emplois visant à produire des carburants décarbonés notamment pour le transport aérien (e-biokérosène) et maritime (e-méthanol) est à l'étude Son coût est estimé à 2 milliards d'euros. Outre une consommation énergétique et un besoin en eau considérables, E-CHO nécessitera un volume de bois colossal : 500 000 tonnes chaque année, soit environ 2 millions d'arbres coupés.
Lacq, cela semble loin : 100 kms de Lannemezan, 210 kms de Toulouse, 140 kms de Auch, 215 kms de Foix, 210 kms d'Agen. Ce qu'il s'y passe peut nous paraître bien trop éloigné pour s'en préoccuper. Pourtant, le "lointain" E-CHO impactera toute la chaîne pyrénéenne et au-delà : la zone d'exploitation forestière envisagée s'étendra jusqu'à 400 kms autour de Lacq.
En dehors des Pyrénées-Atlantiques, Elyse Energy et les pouvoirs publics n'ont fait aucune communication à propos de ce projet pharaonique. Les citoyen.ne.s seront mis devant le fait accompli. Devons-nous laisser faire ?
Touche pas à ma forêt-Pyrénées a rejoint les 71 organisations qui composent le collectif Forêt Vivantes Pyrénées mobilisées contre E-CHO.
Projet HYLANN : produire du carburant d'aviation avec du CO2 biogénique
A Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, un projet de méga raffinerie visant à produire du carburant d'aviation est dans les cartons.
La société, qui le porte, est peu disert sur la ressource envisagée pour produire ce carburant. Le terme de Co2 biogénique est vague et la biomasse pourrait être convoitée.
Ce projet gigantesque à 1,3 milliard € nécessitera quoiqu'il en soit un volume d'eau et une énergie considérables.
La société Qair a suspendu Hylann. Le motif invoqué est : "Le contexte d'incertitudes liées aux orientations de la politique énergétique en matière d'hydrogène ainsi qu'au marché et aux investissements".
Un article du quotidien régional La Dépêche du midi nous apprend que le projet industriel n'est pas mort et entérré.
Touche pas à ma forêt-Pyrénées surveille l'évolution de ce dossier et ne manquera pas de vous tenir informé de son avancement.
Projet Miraïa : brûler la forêt pyrénéenne pour produire du biochar
La start-up toulousaine Miraïa développe une technologie pyrolytique visant à produire du charbon végétal (biochar), à partir des "déchets" de l'industrie du bois.
Malgré les controverses quant aux vertus écologiques du biochar, Miraïa ambitionne de construire 6 usines pour mailler le territoire français. Sa première unité de production à Garlin dans les Pyrénées-Atlantiques consommera 135 000 tonnes de bois / an.
La zone d'exploitation forestière envisagée s'étendra jusqu'à 150 kilomètres autour du site de Garlin.
Touche pas à ma forêt-Pyrénées a rejoint les 71 organisations qui composent le collectif Forêt Vivantes Pyrénées mobilisées contre ce projet démesuré.
Projet CIMAJ-Bricafeu : fabriquer des bûches de bois compressées
A Estadens (31), un projet d'implantation d'usine pour fabriquer des bûches de bois compressées porté par la société toulousaine Cimaj, agite les citoyens. L’installation de cette usine, imposée aux habitants sans concertation, présente une menace certaine sur les écosystèmes forestiers sans aucune garantie des conditions d’exploitation. Cette activité industrielle risque également de dégrader le tourisme local ainsi que la sécurité routière sur les petites routes départementales et au sein des petits villages. Pour tous ces motifs, le collectif Cagire Sans Usine s'oppose fermement à la construction de ce site industriel en pleine nature.


